Bienvenue au Château de Kilkenny

 

Juché en position stratégique sur un promontoire surplombant un gué sur la Rivière Nore, le Château de Kilkenny domine la “ville haute” de la cité de Kilkenny. Les nombreuses adjonctions et modifications réalisées à la trame du bâtiment au cours des huit siècles d´existence de celui-ci ont fait du Château de Kilkenny d´aujourd´hui une structure complexe associant divers styles d`architecture. De style  anglo-normand, le château de pierre initial fut construit pour William Marshall, 4ème Comte de Pembroke (1146-1219) au cours de la première décennie du 13ème siècle. Plus tard, le Château de Kilkenny devint pendant près de 600 ans la principale résidence irlandaise de la puissante famille Butler. La famille Butler devint propriétaire des lieux lorsque James (1360-1405), 3ème Comte d´Ormond, acquit le Château vers 1391 jusqu´en 1967 lorsqu´Arthur, 6ème Marquis d´Ormonde (1893-1917) en fit don au peuple de Kilkenny moyennant une somme symbolique de 50 livres. Les bâtiments sont depuis 1969 entre les mains de l´Office des Travaux Publics. D´importants travaux d´excavation archéologique, de préservation et de restauration ont été réalisés sur les lieux depuis lors.

Le Couloir d´Entrée du Château fut construit au cours des travaux de rénovation du 19ème siècle. Il traverse le bâtiment sur toute sa longueur. La section centrale  formait initialement une porte cochère, un porche en saillie pour les carrosses, agrandi ultérieurement pour incorporer le couloir. Ceci ajoute une dimension gothique à l´interieur et facilite la circulation à ce niveau.

Le Petit Salon des Dames a retrouvé ses proportions d´origines. Dans les années 1850 c´est ici que les dames se retiraient en sortant de la salle à manger, laissant les hommes boire du porto et fumer leur cigare. On remarque aux murs les restes d´un papier mural chinois peint à la main. Le remplissage monochrome a été realisé avec soin par le studio de David Skinner.  L´élégante cheminée est une reproduction datant du 19ème siècle d´une cheminée française de style plus ancien.

La Salle à Manger a été aménagée en tant que telle dans les années 1860. On remarque sur les murs un très beau papier mural teint à la main. Le contre-feu en fonte représente probablement Bacchus dans son chariot tiré par deux tigres ou léopards, entouré de motifs floraux et allégoriques.

Le Vestibule. Une entrée existe ici depuis la reconstruction du Château au 17ème siècle, mais le vestibule actuel est plus vaste que l`ancien. La porte taillée dans l´épaisse courtine donne sur une terrasse de pierre surplombant la Roseraie. Le sol dallé en damier noir et blanc date du 19ème siècle. On remarquera les deux cheminées à moulure dans le style du 17ème siècle ainsi que l´imposante table de marbre italien posé sur un socle du 18ème siècle. Les portraits proviennent de la collection de la famille et ont été achetés par le gouvernement irlandais en 1995.

Le Grand Escalier d´acajou du 19ème siècle a été conçu et réalisé par une société de la ville, R.Furniss and Son et conduit à la Salle des Tapisseries.

La Salle des Tapisseries se situe dans la Tour Nord. Ici on peut apprécier l´épaisseur massive des murs médievaux. La forme de la pièce a été modifiée mais la partie circulaire occupe le même espace que la grande salle du 17ème siècle où des tentures de cuir gaufré et doré pendaient à l´époque. Au 18ème siècle elle ont été remplacées par une suite de tapisseries, aujourd´hui en restauration. Teint à la main, le papier mural, de style gothique est moderne.

Vous accédez maintenant au premier étage où se trouvaient les salons d´apparat au 16ème et 17ème siècle. L´antichambre, la bibliothèque et le salon occupent aujourd´hui cet espace aménagé ainsi à la fin du 19ème siècle.

L´Antichambre. Cette pièce a été construite dans l´espace précédement occupé par un escalier de pierre plus ancien.

La Bibliothèque. La décoration de cette pièce est une reconstitution des divers styles d´ameublement du milieu et de la fin du 19ème siècle. Grâce à un morceau de tissus retrouvé derrière une plinthe, une popeline de soie a été spécialement tissée par une manufacture lyonnaise de renom, Prelle. Les rideaux en damas de soie réalisés par la même manufacture, pendent à des cantonnières dorées à la feuille d´or, dont certaines sont d´époque et d´autres des reproductions. Dans l´angle droit, on remarque une bibliothèque vitrée en acajou qui a servi de modèle à la reproduction de plusieurs autres. La grande glace au-dessus du manteau de cheminée a été restaurée et redorée avec soin. Les tapis de style berbère ont été spécialement tissés par Woodward Grosvenor, firme qui avait déjà réalisé les originaux, sur la base de dessins adaptés de motifs d´Izmir.

Le Salon a été ameublé dans le même style que la bibliothèque. On remarque sur le mur ouest un tableau intitulé “ les 5 enfants ainés du roi Charles I” datant du 17ème siècle et de peintre inconnu, d´après un original du peintre flamand Sir Anthony Van Dyck. A gauche on note une oeuvre intéressante intitulée “Allégorie de  l´Avarice” signée du peintre flamand Jan de Herdt. Au dessus de la cheminée se trouvent 2 paysages écossais du 19ème siècle peints par un membre de la famille Nasmyth d´Edimbourg.

L´Escalier Privé datant des travaux de reconstruction de 1830, est construit en granit et conduit au couloir des chambres à coucher. Les plâtres décoratifs du plafond ont été pris de la Tour Sud.

Le Couloir des Chambres a été créé au 19ème siècle afin de faciliter l`accès aux chambres. Cet étage comportait 3 cabinets d´aisance en 1850. Les appliques électriques ont été récupérées de l´église St Andrew à Dublin.

La Chambre Bleue se situe dans la Tour de la Rivière. L´élégant papier mural a été conçu par William Morris. La proximité de la salle de bains en fait l´un des premiers exemples de salle de bains attenante.

La Chambre Chinoise comporte la reproduction moderne d´un papier mural chinois peint à la main. On retouve ce thème de chinoiserie dans les meubles.

L’Escalier basé sur un dessin mauresque, constitue une innovation intéressante. Il a été créé par le cabinet d´architectes Deane and Woodward pour donner accès à la Galerie de portraits et faciliter la circulation dans ce bâtiment de forme peu commode. C´est un escalier double quartier tournant autour d´une cage d´escalier éclairée par une lucarne. On attribue le feuillage naturaliste et les petits animaux décorant l´escalier au sculpteur sur pierre Charles William Harrison.

L´Aile de la Galerie de Portraits a été construite au cours du programme de construction réalisé au 19ème siècle par l´architecte William Robertson. Cette galerie était de style seigneurial à tourelles et initialement dotée d´un toit plat. Celui-ci donna lieu à divers problèmes et on eu recours à   l ´éminent cabinet d´architectes Deane & Woodward en 1860 pour modifier la structure générale de la galerie. Ces modifications impliquèrent la mise en place de 4 oriels dans le mur ouest et la condamnation des 8 fenêtres existantes, ainsi que l´ajout d´un oriel supplémentaire dans le mur est. Un toit en pente avec verrière centrale fut également mis en place. La charpente à blochets est soutenue par des corbeaux de pierre sculptés par Harrison..  La charpente a été décorée par John Hungerford Pollen  avec  un mélange de  motifs quasi-médiévaux, préraphaélites ainsi que des entrelacements celtiques et des têtes d`animaux dorés sur les traverses.

La Cheminée de Marbre de Carrare conçue par J.H.Pollen est de style quasi-médiéval. Elle a été fournie par la société Ballyntyne à Dublin. L´élégant feuillage gravé, attribué à Charles Harrison,  recouvre la hotte, au dessous de laquelle se trouve une frise décorée du blason de la famille Butler-Ormonde et de divers épisodes de l´histoire de la famille.

Portraits. Certains des portraits de cette pièce  datent du 17ème siècle tandis que d´autres sont plus récents. Au 19ème siècle, la collection de tableaux au Château comptait près de 300 oeuvres: un mélange de portraits ancestraux et royaux, de paysages hollandais, de tableaux religieux italiens et de paysages de style italien.

Le Couloir de la Cuisine conduit à la cuisine victorienne qui est maintenant ouvert en restaurant-salon de thé.